Alors que les trois lauréats du programme d’accompagnement Natexbio Challenge, désignés le 6 mai dernier à Paris, vont bénéficier respectivement d’une aide financière de 15 000€, 6 000€ et 4 000€, et en attendant la prochaine édition en 2020, nous faisons le point ce mois-ci sur les différentes possibilités d’aides et financements dédiées aux créateurs de projets bio. De nombreux dispositifs peuvent en effet être sollicités tout au long du développement d’une entreprise, en voici un aperçu non-exhaustif.
De la municipalité à l’Europe : un écosystème dense et complexe
Le parcours de recherche de financement d’un projet bio peut s’avérer complexe et fastidieux. Il existe en effet diverses options dédiées au créateur d’entreprise, à l’échelle européenne, nationale, régionale, départementale ou encore municipale, et présentant chacune des spécificités particulières. Il n’est donc pas toujours aisé de s’y retrouver. Il est par ailleurs souvent nécessaire de répondre à des critères d’évaluation et de sélection bien précis, tout en présentant un projet innovant. La gestion des demandes d’aides se fait majoritairement par appel à projets, mais peut également se faire au fil de l’eau.
Le premier organisme que peut solliciter un créateur d’entreprise est Pôle Emploi, qui propose, au-delà des indemnités chômage, des aides telles que l’ACCRE ou l’ARCE. Ces dernières permettent de bénéficier d’une exonération partielle des charges sociales ou encore d’obtenir le versement d’un capital correspondant à une partie des droits du bénéficiaire.
Viennent ensuite les – nombreuses – aides accordées par Bpifrance. La Banque Publique d’Investissement accompagne en effet les entreprises en attribuant des aides à l’innovation sous forme de subventions, telles que le concours d’innovation i-Lab ou encore la Bourse French Tech, de prêts à taux zéro ou encore d’avances remboursables en cas de succès. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre agence régionale.
Il existe par ailleurs d’importants programmes de subventions, dont certains peuvent être spécifiques à la bio, gérés par les Régions ou les CCI : là encore, n’hésitez pas à les solliciter pour obtenir toutes les informations nécessaires et spécifiques à votre territoire.
Les associations Initiative France et le Réseau Entreprendre allouent pour leur part des prêts d’honneur : des crédits à taux zéro avec un différé de remboursement, sans garantie ni caution.
L’Union européenne peut également aider votre entreprise au travers de financements. Le site europe.eu vous permettra de découvrir ces prêts et autres prises de participation.
Le soutien des projets bio
Avec la prise de conscience de l’urgence climatique et de l’importance de l’agriculture biologique pour y faire face, plusieurs programmes visant à accompagner la transition écologique ont vus le jour.
L’ADEME propose ainsi un dispositif d’aides financières organisé en 4 familles : la réduction des consommations d’énergie et des émissions de Gaz à effet de serre, le développement des énergies renouvelables et de l’économie circulaire, la reconversion des friches et sites pollués et l’amélioration de la qualité de l’air intérieur ou extérieur.
Géré par l’Agence Bio, le fonds Avenir Bio a pour objectif de déclencher et soutenir des programmes de développement de la filière, et accompagne financièrement les acteurs qui s’y engagent sur plusieurs années.
Chaque projet peut donc potentiellement correspondre aux critères nécessaires pour bénéficier de l’une de ces aides, et d’autant plus dans la bio ou les possibilités d’innovations sont nombreuses et ses aspects sociétaux et environnementaux valorisés par de plus en plus de programmes. Attention toutefois à ne pas vous perdre dans les méandres de la recherche de financements, qui peut s’avérer particulièrement chronophage : échanger avec des réseaux d’entrepreneurs vous permettra d’y voir plus clair ! D’autant qu’une prochaine étape cruciale se profile, celle des démarches de labellisation bio, que nous aborderons le mois prochain.